International Women Drivers' Day

Le rôle des femmes dans le sport automobile

Women's World Car of the Year célèbre la Journée Internationale des Conductrices (International Women Drivers' Day) le 24 juin en attirant l'attention sur le rôle des femmes dans le sport automobile. Selon un récent sondage, 17,9% des personnes interrogées ne connaissent aucune pilote féminine et 28,5% approuvent des catégories distinctes basées sur le sexe.

Women's World Car of the Year célèbre la date du 24 juin, Journée internationale des Conductrices en attirant l'attention sur le rôle des femmes dans le sport automobile. Une enquête menée par l'analyste belge Candice Bouzendorff a révélé que 17,9% des personnes interrogées ne connaissent aucune femme pilote dans le sport automobile, tandis que 28,5% approuvent des catégories distinctes basées sur le sexe. L'étude a également révélé que 29,6% des personnes interrogées ne savent pas si des femmes travaillent dans le sport automobile.

Une fan belge à l'origine de l'enquête

Fan de sport auto, Candice Bouzendorff s'est demandé pourquoi les femmes n'étaient pas plus impliquées dans la Formule 1 et pourquoi certaines courses étaient divisées en fonction du sexe, comme les W Series. Selon l'étude, 71,2% pensent que la différenciation sur le sexe aide les femmes pilotes à accéder plus facilement au monde de la F1.

A la question «Pourquoi les hommes et les femmes devraient participer séparément?», les répondants ont des opinions variées sur les capacités des femmes à courir dans le sport automobile. Un répondant a déclaré: «Sauf exception, une femme n'est pas bonne en tant que pilote», tandis qu'un autre a mentionné : «Il y a un manque d'intérêt de la part des femmes pour ce sport.». D'autres réponses incluaient la nécessité de séparer en fonction du sexe parce que «les corps sont différents» ou encore que «c'est une question de virilité» et que «la F1 exige une force incroyable, et les femmes et les hommes ne peuvent pas avoir le même niveau physique à 100%».

Emilio de Villota, un ancien pilote de Formule 1, est convaincu que les femmes ont une place dans le sport en disant: «Il ne faudra pas longtemps pour que nous voyions une femme pilote en F1. Il a expliqué que de nos jours, un pilote professionnel doit être un athlète d'élite. Il ne suffit plus d'être mince et de faire de l'exercice régulièrement. Aujourd'hui, la course automobile est très exigeante physiquement, nutritionnellement et psychologiquement. Lors d'un Grand Prix, la fatigue est importante. Un conducteur peut perdre jusqu'à trois kilos de son poids.»  

La participation des femmes dans le sport automobile augmente et de nombreuses femmes se font un nom. Il y a eu Teresa de Filippis (1926-2016), la première femme à rouler en Formule 1; Lella Lombardi (1941-1992), la femme la plus titrée de l'histoire de la catégorie reine; Desiré Wilson (1953), dont on se souvient pour avoir été la première à monter sur la plus haute marche du podium de F1; Michelle Mouton (1951), avec quatre victoires et neuf podiums en Championnat du Monde des Rallyes (WRC); et Jutta Kleinschmidt, la seule femme à avoir remporté le rallye Dakar. 

Il y a aussi María de Villota (1979-2013), malheureusement décédée dans un accident tragique. Bernie Ecclestone était sceptique lorsqu'elle lui a demandé un test en 2011. La réponse du patron de la F1 a été «Je ne pense pas que vous serez capable de faire face à un test de 300 km dans une Formule 1 et de réaliser des temps à la hauteur.» Elle a répondu : «Seul le chronomètre est celui qui dicte le jugement.» Maria a passé le test, l'a réussi et a rapidement rejoint l'équipe Marussia. 

D’autres résultats de l’enquête ont montré que 82,1% des participants sont favorables à ce que les femmes aient leurs propres championnats. Certains ont déclaré que cela augmenterait leurs chances de progresser dans les catégories et leur permettrait de participer à plus de compétitions. Les répondants ont également déclaré que cela améliorerait leur visibilité médiatique et les aiderait à mieux mettre en valeur leurs compétences. 

Il y a également ceux qui croient que les hommes et les femmes devraient concourir ensemble dans les mêmes courses. Les raisons incluaient qu'il n'y avait aucune raison pour les hommes de surpasser les femmes, ou vice versa, et que le talent n'a pas de sexe. Ils ont déclaré qu'une femme est aussi capable qu'un homme et qu'une seule compétition légitimerait la présence des femmes dans le sport automobile. Un répondant a également déclaré : «Les voitures et les conditions sont les mêmes et les femmes peuvent conduire aussi bien que les hommes.» 

Avec cette étude, Women's World Car of the Year vise à promouvoir la participation des femmes dans le sport automobile. La Journée Internationale des Conductrices, une journée qui revendique la mobilité comme un droit inaliénable contribuant à la liberté, à la dignité et au développement personnel et professionnel des femmes, est le moment idéal pour mettre en lumière cette enquête. Conduire ouvre la porte à l'indépendance pour des millions de femmes à travers le monde à la recherche d'un avenir meilleur, pour atteindre des conditions de vie plus justes et pour poursuivre leur passion pour le sport automobile.

La Journée Internationale des Conductrices commémore également la fin, en 2019 de l'interdiction faite aux femmes de conduire en Arabie saoudite. Ce jour-là, les femmes ont gagné en mobilité et en liberté personnelle en découvrant la joie de l'automobile. Elles sont devenues plus visibles et ont sensibilisé la société au potentiel de plus de 50% de la population qui n'était auparavant pas autorisée à conduire.   

Aujourd'hui, les femmes influencent plus de 80% des achats de voitures dans les pays développés. Ce nombre va continuer d’ augmenter dans les années à venir.