MICROLINO, la suissesse est une star, pour son look et ses caprices


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Cette petite interpelle, fait tourner les têtes, pique la curiosité et file un sourire nostalgique aux passants qui ont connu la BMW Isetta apparue il y a plus de 70 ans. Telle une petite bulle, elle a pour objectif de se faufiler dans la circulation urbaine et de rouler jusqu’à 90 km/h si besoin. Mais ce quadricycle électrique réinventé en Suisse et fabriqué en Italie tient-il vraiment la route?


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Mignonne et attachante

Ce sont les qualificatifs les plus courants pour la décrire. Elle a gardé son concept et sa forme initiale avec quelques ajouts modernes comme la barre LED. Un côté rétro préservé également avec son ouverture qui fait sourire. La portière latérale n’existe pas, pour se faufiler à l’intérieur, il faut faire basculer tout l’avant vers la droite et vous accédez alors à la petite banquette accueillant deux personnes. Élément à ne pas oublier quand vous vous garez sous peine de vous retrouver dans une situation embarrassante, celle de ne pas pouvoir sortir ou celle de ne plus pouvoir rentrer si un autre véhicule vous a collé d’un peu trop près.

Elle ne pèse que 496kg (530 dans sa version la plus lourde), un poids plume grâce à son châssis en acier et aluminium et grâce à l’absence d’une série d’éléments tels que ABS, ESP, direction assistée, airbags, suspension, climatisation… Si la Microlino se veut «premium», on peut dire que c’est la simplicité pure et dure qui la caractérise le plus.

 

A l’intérieur, sa mignonnerie est assurée par la barre tactile qui vous permet d’accéder aux commandes de la ventilation, de l’ouverture du coffre et à quelques paramètres mais ne vous attendez pas à un choix ambitieux. L’austérité est le nouveau luxe dirons-nous…
La banquette est réglable en profondeur, elle sera identique pour les deux occupants alors que le volant reste fixe. Pas de rétroviseur central, pour voir ce qu’il se passe derrière, il faut «bouger votre corps, comme à l’ancienne» m’a-t-on expliqué. L’autre chose qui est plus compliquée à bouger, ce sont les rétroviseurs extérieurs. C’est à la main (simple je vous ai dit), côté gauche pas de soucis, pour le droit, il faudra vous y reprendre à plusieurs fois et si vous êtes plusieurs conducteurs, bon amusement. Un porte-téléphone vous permettra d’installer votre appareil et de consulter vos applications. En activant la fonction bluetooth, vous serez connecté à une petite enceinte afin de partager le son.

 

Sur la route

Pour démarrer, une clé «à l’ancienne», justifiée cette fois pour son côté charmeur. Pied sur le frein, vous tournez la molette en position D et vous voilà propulsé, prêt.e à défier avec plaisir la jungle urbaine et vous disposez même d'un mode Sport. Un plaisir qui sera toutefois contraint par deux éléments: le bruit et la suspension. Si le premier est bien présent (comparable à une auto-tamponneuse), le deuxième est quant à lui absent. Résultat des courses, vous vous retrouvez à bord d’un véhicule qui devrait offrir le bénéfice du silence et vous êtes secoué au fil de toutes les aspérités de la route, mêmes celles que vous n’aviez jamais remarquées. Si les conditions de roulage ne sont pas ce qu’il y a de mieux, son comportement routier est cependant très sain. Aucune mauvaise surprise, la petite utilise correctement ses 17 chevaux et son couple de 89 Nm. Une puissance qui vous permet de vous faufiler avec facilité puisqu’elle vous propulse de 0 à 50 km/h en 5 secondes. Le côté avantageux est que vous pouvez sortir de l’agglomération pour emprunter des routes à plus grande vitesse. Si ce n’est pas confortable en termes d’assise et de bruit, cela reste envisageable et c’est toujours cela de pris.

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Les chiffres 

Un coffre au volume remarquable de 230 litres est son grand atout, véritable prouesse pour un véhicule qui ne mesure que 2,52 mètres de long pour 1,47 mètre de large et 1,5 mètre de large.  

Vous avez le choix entre trois batteries:

  • 6 kWh pour 90 km d’autonomie (ville)
  • 10,5 kWh pour 175 km d’autonomie (ville)
  • 14 kWh pour 230 km d’autonomie (ville)

Un chargeur embarqué vous permet de «faire le plein» (de 5 à 80 %) entre 3 et 4 heures en fonction de la puissance de charge sur une simple prise domestique. Cette pile située dans le plancher alimente un moteur électrique de 12,5kW.

 

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Les enjeux de la mobilité 

Il est vrai que pour obtenir de nouvelles solutions de mobilité, il faut innover. L’important est de proposer un large choix pour que chacun.e y trouve l’objet parfait et adapté à ses besoins en fonction des moments de son utilisation. Cet œuf de Pâques a bien évidemment sa place et offre un certain confort aux personnes qui ne peuvent pas toujours user d’un scooter ou d’une trottinette. Nous restons dans le segment quadricycle mais en Belgique, la loi vous impose de posséder un permis de conduire B même si l’immatriculation se fait en plaque M.     

La Microlino n’est pas parfaite mais apparemment sa bouille lui permet d’être pardonnée. Elle fait tellement sourire, c’est un vrai petit miracle. Mais ce sourire est affaibli quand vous vous retrouvez face au bon de commande qui, au plus bas sera de 17.990€ en version Urban et pourra atteindre les 22.990€ en édition Pioneer. A cela, ajoutez encore 250€ de frais de livraison.

 

Mon avis: malgré son côté attachant, je n’ai pas été conquise par cette nouvelle star. La solution de mobilité que ce quadricycle peut offrir a pourtant un potentiel important. La Microlino mériterait bien plus que de simplement se retrouver qualifiée de petite «rigolotte, sympathique, charmante». Aujourd’hui réservée aux clients qui feront abstraction du montant et du confort, elle a des atouts pour être envisagée bien plus largement. Une copie à revoir car pour ce prix, il faut vraiment remédier à cette simplicité qui se trouve à la limite de l’inconfort sinon, la Microlino se doit alors de garder l’esprit modeste tant dans l’équipement que pour son tarif.

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