Attachez vos ceintures et préparez-vous pour une expédition au cœur d'une révolution. La Tesla Model S Plaid 2023 n'est pas une simple mise à jour, elle est une déclaration audacieuse de ce que peut être la mobilité électrique. Avec 1020 chevaux sous le capot, elle met une sacrée petite claque à la concurrence, surtout au segment des supercars. Si la Tesla Model S avait déjà un pied dans le futur, la version Plaid y plonge tête la première. Ce bijou de technologie nous promet une virée à bord d'un engin tout droit sorti d'une autre galaxie, mais est-ce vraiment le cas?
Une physique déconcertante et une technologie de pointe
Ce n'est pas tous les jours qu'une voiture réinvente la puissance. Dès la première accélération, vous vous rendez compte que la Plaid est une bête d'un autre monde. Son système à trois moteurs délivre une puissance hallucinante de 1020ch et elle atteint des vitesses de pointe jusqu'à 322 km/h. Oui, vous avez bien lu! Encore plus fort? Un couple de 1450 Nm…
J’avoue que je n’ai pas utilisé tout cela ni vérifié son record. Il est évident que cela n’a rien de comparable avec les quelques 660 chevaux de la Model S standard, la Plaid déchaîne une puissance diabolique qui provoque même quelques sueurs. Ce n'est pas seulement sa vitesse qui impressionne mais également sa technologie. Heureusement qu’elle est montée sur des pneus Michelin Pilot Sport 4S qui collent très bien à la route. Lors des accélérations, elle se colle au macadam comme toute voiture de sport qui se respecte et que nous connaissons mieux via les constructeurs allemands et anglais. Vu les possibilités de cette fusée, le Track Package (kit freins Carbone-Céramique) me semble non négociable pour son achat. Son comportement ne m'a pas déçue.
Mon avis: Cette Plaid n’est donc pas seulement un nouveau modèle ou une version « RS » d’un modèle familial, mais une expérience à part entière. Nous sommes vraiment au volant d’un engin aux capacités foudroyantes ébranlant les supercars. Elle n’est pas à mettre entre les mains de personnes non averties, surtout pour le mode Dragster qui lance l’engin de 0 à 100 km/h en 2,1 secondes. J’ai bien aimé la position des clignotants sur le volant mais, si je peux chipoter, je les aurais bien mis chacun de leur côté respectif, histoire de synchroniser avec le cerveau.
Un futur qui ne brusque pas l’oeil
Si vous vous attendiez à des lignes futuristes dignes d'un film de science-fiction, vous pourriez être déçu. La Model S Plaid préfère garder son look sobre et moderne sans être trop avant-gardiste. Les mises à jour ont pour conséquence d’en faire une voiture plus large et plus imposante (5m de long pour 1,45 m de haut et 2m de large). Mais ne vous y trompez pas ; elle ne renie pas ses racines. Depuis sa première mise à jour en 2016, elle a su conserver son identité tout en s'adaptant à l'air du temps. Une telle démarche pourrait sembler paradoxale, mais c'est ce qui fait finalement son charme. Mon premier essai Tesla date d’il y a 4 ans et il est vrai que la marque a progressé.
A l’'intérieur, deux écrans dominent le tableau de bord avec une certaine harmonie, dont un panel central de 17 pouces, inclinable latéralement pour une meilleure visibilité. C'est un véritable centre de commandement qui n'a rien à envier aux meilleurs gadgets de James Bond. Il est très intuitif, facile d’utilisation, bien moins compliqué que certains autres dans les modèles concurrents. Toutefois, certains éléments semblent encore perfectibles même si des améliorations ont été apportées, notamment l'assemblage des matériaux mais on le sait, ce n’est pas le point fort de l’Américaine et visiblement, cela n’est pas leur cheval de bataille.
Le modèle d’essai comprend le fameux volant «Yoke» qui a déjà bien divisé les discussions. Pour ma part, j’ai adoré le visuel car son haut «coupé» file un beau visuel mais lorsqu’il faut le manier pour les virages serrés à basse vitesse, c’est un peu compliqué. Je préfère un modèle moins large auquel je suis sans doute plus habituée.
Mon avis: Tesla a écouté les critiques, des améliorations sont intervenues et la marque s'élève à un niveau qui plaira à de plus en plus de monde. Un confort moderne, un petit côté futuriste qui ne choque pas et de la technologie qui fonctionne, « What else?» comme dirait l’acteur US…
Côté volume, elle est spacieuse pour les occupants et la somme de ses 2 coffres donne un volume total de 798L. Je regrette cependant que Android Auto et Apple CarPlay soient toujours bannis par l’Américaine.
L'équilibre entre quotidien, performance et autonomie
Ce qui distingue vraiment la Plaid, c'est sa capacité à allier des performances qui décoiffent et une utilisation quotidienne. Vous pouvez conduire ce bolide en mode "Chill", en toute tranquillité avec le confort d’une autonomie maximale aux environs des 550km. Une sacrée alliée pour les longs trajets surtout en combinant avec l’avantage non négligeable de son célèbre réseau de Superchargeurs. Vous pouvez récupérer jusqu'à 300 km en 15 minutes seulement. Ne serait-ce pas là une réponse bien plantée à l'éternelle anxiété de la batterie et aux spécialistes de la fatale question «Oui mais avec une électrique, je fais comment pour partir en vacances ?». Agréable à conduire et silencieuse, elle se positionne, aussi, comme une berline familiale.
Avec un prix de départ de 133,470€ en Belgique, la Model S Plaid n'est pas donnée. Je dirais que c’est un sacré budget mais en offrant des performances équivalentes à des voitures vendues à un million d'euros (comme la Bugatti Chiron), si on cherche les performances d’une supercar, le rapport cheval/Euro est plus que correct.
Conclusion
La Tesla Model S Plaid 2023 ne se contente pas de repousser les limites, elle les réinvente. Entre sa vitesse ahurissante, son intérieur combinant confort et haute technologie et sa polyvalence incroyable, elle définit un nouveau cadre de la voiture électrique.
Mon avis: Est-ce la voiture parfaite? Non, certains points restent évidemment à améliorer. Son confort et niveau de finition ne plairont pas à tout le monde. Mais il est certain qu’il devient non pertinent de dire que Tesla ne sait pas faire de voiture, elle devient une concurrente sérieuse mais la question à se poser est : «n’est-il pas dangereux de proposer un monstre aussi diabolique dans un corps quasi angélique tant il parait classique?»
Tant de puissance en fait un engin fulgurant qui n’est pas maîtrisable pour tout le monde. La question est donc : «Sommes-nous prêt.e.s pour une telle voiture?»
Crédits photos: Pierre Fontignies